Les petites rivières, ruisseaux et tributaires sont parfois mal considérés par les pêcheurs qui voient dans les milieux plus vastes une opportunité de toucher des poissons plus gros. Pourtant s’il est un moment dans la saison où la pêche des petits milieux peut porter ses fruits c’est bien lors des premières semaines suivant l’ouverture. Le premier avantage de cibler ce type de milieu c’est que la « concurrence » entre pêcheurs va y être moins forte. Avec un peu de chance et en sortant des sentiers battus vous pourriez même trouver un parcours où vous pêcherez seul en ces jours de grande affluence. L’autre facteur à avoir en tête c’est que pendant l’hiver beaucoup de truites ont remonté les cours d’eau pour se reproduire sur ces têtes de bassin où la granulométrie est souvent idéale. Si à la belle saison un grand nombre de ces truites adultes auront dévalé pour trouver des milieux plus larges, lors de l’ouverture vous avez encore de bonnes chances d’y croiser de jolis poissons, surtout si les niveaux d’eau sont importants.
La pêche en ruisseau ou en petite rivière a ses spécificités, tout d’abord elle demande beaucoup de précision au lancer, généralement assez court, dans des zones souvent encombrées. Elle est également synonyme de récupération et d’animation du leurre sur de courtes distances. Ces deux facteurs doivent pousser le pêcheur a choisir un matériel adéquat, tant au niveau du leurre que de la canne, pour pouvoir pêcher précisément et rapidement les postes qui se présentent.
Selon le profil du cours d’eau et sa déclivité, on pêchera parfois des postes où le courant est rapide et parfois des zones plus calmes, beaucoup de cours d’eau présentent d’ailleurs alternativement ces deux types de profils. Parfois on lancera vers l’amont et on fera descendre le courant à son leurre, ce qui nous permet de progresser en remontant le cours d’eau et donc en arrivant dans le dos des truites sans se faire repérer, il faudra alors pêcher assez rapidement avec des leurres capables de se mettre en action au premier quart de tour de manivelle et de tenir des vitesses de récupération importantes sans « décrocher ».
Dans d’autres situations (eaux troubles, fosses…) on pourra procéder en lançant vers l’aval et pêcher ainsi plus lentement et faire le choix de leurres qu’on animera plus lentement pour insister sur les postes. Certains jours vous vous rendrez compte que les truites réagissent beaucoup plus dans un sens que dans l’autre, il faudra rapidement identifier le sens d’animation qui déclenche le plus de touches et insister dans ce sens.
Le choix d’un armement en hameçons simples tient particulièrement à cœur à notre équipe, il est particulièrement adapté aux pêches de truites, surtout dans ce type de milieu où on prend souvent des truites de petite taille qui se prennent souvent un hameçon dans l’oeil ou dans l’ouie quand on utilise des triples. Le passage en hameçons simples limite très largement ces blessures.
Les conseils du staff :
Nicolas Cadiou :
En Bretagne nous avons énormément de petits cours d’eau côtiers et de tributaires très riches en truites (malheureusement de petite taille en raison des eaux acides). Je les pêche généralement en remontant et donc en lançant mon leurre vers l’amont. La plupart des zones où je pratique font entre 40 et 60 cm de profondeur, il faut cibler les courants qui passent à proximité d’une cache (berge creuse, carex…) ce qui demande des lancers très précis et une mise en action immédiate du leurre car généralement on récupère sur 2 à 3 mètres maximum et les 50 premiers centimètres sont souvent décisifs. Le Rigge Flat 45 S de ZipBaits est parfait pour cette utilisation, son système de transfert de masse aimanté lui donne une trajectoire parfaite et une bonne vitesse au lancer ce qui permet de faire des lancers « sous la main » très précis dans des fenêtres de tir très serrées en raison des branchages souvent présents sur la zone. Il se met en action très vite et accepte de grosses vitesses de récupération… et les truites le kiffent 😉
Ludovic Bigot
Lorsque je débute ma saison truite aux leurres dans le nord Cotentin, c’est sur des ruisseaux ou petites rivières calmes. L’eau est encore froide et les truites sont calées au fond et ne montent que pour des proies faciles afin de dépenser le moins d’énergie possible. Pour les faire réagir, j’utilise un One Up Shad 3″ coloris 058 ou 067 montés sur une tête SV 61 en 3.5 gr que je remonte lentement face au courant pour rester le plus près du fond. Pour cette technique , j’utilise ma Tenryu Rayz 56 L avec un petit moulinet en 1000 ou 2500 garni de YGK Glen Trout en PE 0,6.
Crédit photo : Martin Lefebvre
Gaël Rognant
Comme tout a chacun c’est avec grande impatience que j’attends l’ouverture de la truite, ouverture que j’aurais la chance de faire dans ma belle région du « Massif Armoricain » plus précisément, là ou finit la terre et où commence le monde, « Le Finistère ».
Irriguée par de multiples cours d’eau de première catégorie aux eaux acides le Finistère offre une densité de truites plutôt impressionnantes, deux leurres feront partie de ma sélection.Le Buffet Doras 43 S Tackle House, ce leurre coulant me permet de prospecter toutes les hauteurs d’eau en fonction de l’activité de nos belles à la robe immaculée de points rouge vif.Le One Up Shad Sawamura en taille 2 et 3 pouces, un au ton vert (60) (vairon) si les eaux sont claires et un orange (76) en cas de coups d’eau, le tout monté sur des têtes plombées Decoy SV 52 pour aller chercher les poissons dans les fosses.Bonne ouverture 2015, et bonne pêche !
Amicalement Gaël
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